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Interviews

Philipe Gloor

Guillaume Aymon

Bunq SA, Nyon
Direction générale du projet du groupement constellation

P. Gloor  : je suis l’un des quatre associés du bureau Bunq, situé à Nyon. Nous avons des personnalités très différentes et cette diversité constitue vraiment une force dans notre bureau : cela permet de renforcer le projet avec une strate supplémentaire. Aujourd’hui, nous sommes une trentaine de collaborateurs en tout, dont six personnes plus des stagiaires entièrement dédiés au projet de l’Orée.

Guillaume Aymon est responsable du projet de l’Orée, et suit cela avec énormément d’attention et d’implication, avec une compétence avérée depuis de nombreuses années, puisqu’il travaille avec nous depuis huit ans. C’est un collaborateur précieux et nous sommes très contents de l’avoir sur le projet de l’Orée.

Qu’est-ce qui caractérise, pour vous, ce projet de l’Orée ?

Pour nous la caractéristique principale vient vraiment de la diversité, tout en gardant une cohérence générale. Cela nous a beaucoup intéressés d’entrer dans un projet sur lequel il y a quinze bureaux d’architectes et de réussir à travailler tous ensemble dans le respect des uns et des autres, sans que personne n’essaie d’être le dominant dans ce groupement.

Le projet de l’Orée est singulier à plusieurs titres, quels sont pour vous les défis les plus importants ?

La diversité est l’un des défis, mais c’est aussi la question de la collaboration avec les autres bureaux qui s’est révélée un vrai enjeu au démarrage.

La rencontre avec d’autres personnes est particulièrement intéressante, car habituellement ce sont des concurrents.

«Travailler ensemble c’est découvrir l’humain, la personne derrière chaque projet.»

Il y a de belles rencontres qui se sont faites dans le cadre de ce projet. Ce qui a particulièrement lié les participants, c’est la phase d’avant-projet qui a été source de tension ; nous essayions de tous nous aligner et c’était très intense, ce qui nous a soudés. Aujourd’hui nous sommes très heureux d’avoir M. Stempfel qui organise tout cela.

Quels sont les axes forts de votre proposition ?

Nous avons une préoccupation particulière dans la composition typologique afin de pouvoir offrir des appartements les plus qualitatifs possibles, d’un niveau supérieur par rapport au standard. C’est aussi un souhait du maître de l’ouvrage, avec lequel nous avons une excellente relation.

Ensuite, nous sommes fortement attachés à la vérité constructive et avons proposé dans ce sens de travailler avec de la brique en terre cuite, matériau simple et économique permettant une régulation naturelle de l’humidité, ce qui favorise la qualité de vie.

L’histoire du lieu a aussi joué un rôle dans ce choix. Nous sommes sur un ancien site industriel avec des éléments liés à la préfabrication tels que la brique.

«C’est un clin d’œil à l’ancienne briquèterie et à la minéralité du lieu.»

Nous avons aussi une approche très directe dans la construction et dans cette optique, nous réduisons le nombre d’interventions au maximum et devenons par conséquent plus économiques.