RETOUR

Interviews

Claude Penseyres

MP Ingénieurs Conseils SA, Crissier

Marco Rampini

Atelier Descombes Rampini sa, Genève
groupement Infra

C.P : Je suis administrateur du bureau MP Ingénieurs Conseils SA à Crissier depuis 26 ans. J’ai aussi occupé longtemps le poste de municipal dans cette commune et en 1998 j’ai déjà travaillé sur le projet Ley Outre Ouest, qui est devenu l’Orée aujourd’hui. C’est donc un plan de quartier que je connais de longue date et je suis très heureux de voir aujourd’hui sa concrétisation. J’en suis aujourd’hui responsable pour toute la partie infrastructure : les canalisations, les parkings souterrains et les fondations de tous les socles, en association avec Monsieur Rampini pour qui tout ce qui touche aux aménagements extérieurs et au paysage.

M.R : Je suis architecte de formation et l’un des deux associés de l’Atelier Descombes Rampini SA, constitué de 18 personnes : des urbanistes, des paysagistes et des architectes. Le bureau a été fondé il y a 20 ans et nous travaillons principalement dans l’aménagement de l’espace public urbain ou pour des études d’urbanisme, ainsi que des projets de renaturalisation de rivières ou de plages. Nous connaissons bien la région et avions déjà valorisé son potentiel de développement et l’opportunité du passage du BHNS sur la route de Cossonay dès 2005 lors de l’étude d’avant-projet de requalification de la route de Cossonay pour le schéma directeur de l’Ouest lausannois. Cette mise en évidence des potentiels de développement a d’ailleurs permis d’inscrire ce territoire dans un des sites stratégiques du projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM). 

Qu’est-ce qui caractérise, pour vous, ce projet de l’Orée ?

C.P : Il est caractérisé tout d’abord par son ampleur, mais surtout par la recherche de solutions tant économiques que qualitatives, avec un développement mettant en œuvre de très nombreux partenaires. Suivant les directives du Plan de Quartier, la diversité architecturale et la volonté d’avoir une grande qualité paysagère influencent de manière importante les solutions techniques et structurelles du projet.

M.R : La particularité de ce site est que nous sommes sur un grand plateau qui crée d’un côté une situation de belvédère côté lac, sur la Côte et le Jura, et de l’autre une situation de cuvette qu’il s’est agi de remodeler à l’arrière du site côté forêt. Ce qui est aussi singulier, ce sont deux grands espaces publics, une place et un parc, qui, bien qu’aménagés sur terrain privé, seront ouverts à l’usage de tous.

Le projet de l’Orée est singulier à plusieurs titres, quels sont pour vous les défis les plus importants ?

C.P :
«Le défi le plus important, et en même temps le plus motivant, est lié à la démarche de qualité et de diversité architecturale voulue par le Maître de l’Ouvrage.»
La coordination avec les nombreux bureaux d’architecte et les autres bureaux d’ingénieurs est un défi de taille, mais c’est aussi une occasion unique de faire valoir des synergies inédites pour obtenir un résultat de qualité.

Quels sont les axes forts de votre proposition ?

C.P : La rationalisation des parkings afin de les rendre fonctionnels, économiques et aussi travailler en sous-sol pour dégager de la pleine terre permettant l’aménagement paysagiste.

M.R : Nous nous occupons de l’ensemble des aménagements extérieurs, hormis les jardins au cœur des unités d’habitation, et «en réponse à la diversité architecturale, nous avons plutôt cherché un traitement homogène de l’ensemble des espaces publics» créant ainsi un écrin unitaire pour accueillir la diversité architecturale souhaitée. Nous prévoyons de planter un maximum d’arbres d’espèces indigènes et allons reconstituer des lisières forestières bordant le bois de la Mèbre.

Nous avons aussi cherché une unité sur l’ensemble du projet au niveau du mobilier d’extérieur, qui sera en mélèze et permettra aux gens de faire des pique-niques, de s’approprier les lieux.

Enfin, la partie éclairage a été sous-traitée au bureau lyonnais spécialisé « Les Éclairagistes Associés ».