Qu’est-ce qui caractérise, pour vous, ce projet de l’Orée ?
S.H : Le plan initial prévoyait de ne jamais avoir un bâtiment construit par le même architecte l’un à côté de l’autre. Nous avons pris cette règle très à cœur et avons donc demandé à Tatiana Bilbao de Mexico City de nous rejoindre sur ce projet pour travailler sur le troisième bâtiment.
C.B : Cette idée de diversité s’inscrit dans une démarche urbanistique des années 2000-2010 clairement tournée sur l’anti-homogénéité. En Suisse, ce genre de projet est encore peu répandu et dans le quartier de l’Orée, cette idée est poussée très loin.
«Ici il y a plusieurs voix qui définissent et forment l’architecture, ce qui en fait un projet tout à fait unique.»
Le projet de l’Orée est singulier à plusieurs titres, quels sont pour vous les défis les plus importants ?
C.B : Nous travaillons à trois sur ce projet, comme une seule équipe mais en nous laissant une marge de manœuvre importante les uns par rapport aux autres pour le choix de l’architecture que l’on fait. Cela constitue un défi et en même temps une grande richesse.
Quels sont les axes forts de votre proposition ?
C.B : Notre bureau travaille sur le bâtiment le plus visible depuis la route de Crissier. Nous tirons profit du programme qui prévoit la superposition de 4 étages de bureaux et de 2 étages de logement pour créer une forme forte.
S.H : Le bâtiment sur lequel nous travaillons avec Tatiana Bilbao est constitué de hauteurs différentes et d’un grand percement au rez, données par le masterplan.
«Nous avons réussi à projeter un ensemble constitué de beaux moments inhabituels avec des moyens simples.»
Notamment les espaces de circulation verticale et les espaces de transition entre intérieur et extérieur.